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Cette ressource a été traduite par une intelligence artificielle et adaptée par Isabelle M. pour le compte du Réseau des refuges animalistes, dans le cadre de notre programme de traduction bénévole. Voulez-vous nous aider à traduire nos ressources ? Contactez-nous ici!
Si vous envisagez de prendre soins d’ânes tout au long de leur vie, que ce soit dans un refuge ou en micro-refuge , la formation pratique dont vous aurez besoin et les soins que vous devrez mettre en place pour vos pensionnaires sont beaucoup plus rigoureux que ce que les guides habituels sur les ânes pourraient vous laisser croire! Accueillir des ânes sans avoir des compétences adéquates et les stratégies appropriées pourrait mettre en péril leur santé et leur bien-être, ainsi que la santé des autres pensionnaires de votre refuge.
Ce guide général n’a pas pour but de vous dissuader d’opter pour un sauvetage, mais simplement de vous donner un aperçu de ce qu’un refuge doit être en mesure de mettre en œuvre pour offrir la meilleure vie possible à un âne.
Prendre conseil auprès de spécialistes
Pour s’occuper d’ânes de manière responsable, il faut être capable de comprendre et exécuter des techniques de soins et de manipulation sans risques, et savoir réagir rapidement et efficacement en cas d’urgence. Toute personne chargée de prodiguer des soins réguliers à des ânes doit se faire enseigner les techniques suivantes par une personne empathique et spécialiste des soins aux ânes ou par un·e vétérinaire qualifié·e. N’oubliez pas que les ânes ont des besoins de soins différents de ceux des chevaux!
Les soins de base
- Réaliser un examen de santéChez The Open Sanctuary, nous utilisons le terme "examen de santé" pour décrire les vérifications de l'état de santé des pensionnaires faites par des soigneurs ou soigneuses qui ne sont pas vétérinaires. Bien que ces examens réguliers forment une partie importante des soins aux animaux, ils ne sont pas censés remplacer un examen vétérinaire.: Tous les ânes dont vous avez la charge doivent être examinés régulièrement, de la tête aux sabots, afin de détecter rapidement tout problème de santé et mettre en place un traitement efficace. Un·e spécialiste ou un·e vétérinaire peut vous apprendre à mener ces examens rapidement, efficacement et avec le moins de stress possible pour l’âne.
- Savoir réagir en présence d’un âne et le manipuler sans risque: Il existe un certain nombre de signes à reconnaître, ceci afin d’éviter les conséquences potentiellement graves pour la santé et la sécurité résultant d’une mauvaise manipulation d’un âne ou d’une lecture erronée de son comportement. Certains individus peuvent nécessiter des techniques de manipulation particulières en raison de leur taille, de leur personnalité, de leurs antécédents ou de leur état de santé actuel.
- Comprendre l’amplitude normale des mouvements articulaires chez les ânes: Lorsque vous examinez un âne, il est important de vérifier sa souplesse articulaire et de rechercher d’éventuels signes de douleur, d’infection, d’inflammation ou d’arthrite. Demandez à un·e spécialiste de vous montrer comment vérifier l’amplitude des mouvements articulaires sans causer de blessures et, comment juger si un âne est en bonne santé.
- Évaluer l’état de santé des pieds et des sabots: Les ânes peuvent développer un certain nombre de problèmes aux pieds et aux sabots au cours de leur vie, que ce soit à cause de sabots trop longs , du milieu environnant, d’infections ou de vieillesse. Non détectés à temps, les problèmes de pieds peuvent entraîner des lésions permanentes et réduire considérablement la qualité de vie de l’individu.
- Examiner les selles: Des selles d’apparence anormale peuvent indiquer un problème d’alimentation, une maladie ou une parasitose. Il est important de savoir reconnaître l’aspect normal ou anormal des selles des ânes dont vous vous occupez, afin de détecter et d’évaluer rapidement une anomalie. Une intervention précoce peut sauver des vies pour bon nombre de problèmes de santé .
Les soins thérapeutiques
- Parage des sabots: Réalisé correctement, le parage est un soin essentiel à la bonne santé des ânes. Une personne de votre refuge doit être capable de s’en occuper régulièrement, sinon un maréchal-ferrant professionnel doit être appelé pour s’en charger. Une technique incorrecte pourrait être douloureuse et risquer de blesser l’âne de façon permanente. Comme pour les chevaux, les ânes des refuges n’ont généralement pas besoin de porter de fers, sauf sur recommandation explicite d’un·e vétérinaire pour traiter une maladie ou soigner une blessure.
- Gestion des maladies du pied: Les maladies telles que l’abcès du pied sont très courantes chez les ânes. Non traitées, elles peuvent causer des lésions permanentes. Le traitement dépend du type d’infection et du degré de progression dans le pied. Si vous ne maitrisez pas les techniques de soins des pieds et sabots, vous risquez de faire face à des problèmes de santé bien plus graves que l’infection elle-même.
- Traitement contre les acariens, les mouches, les parasites et les poux: Bien qu’il puisse sembler simple de traiter les ânes pour ces problèmes, vous devriez demander à une personne qualifiée de vous montrer comment doser et administrer les traitements jusqu’à ce que vous soyez parfaitement à l’aise (il est également important des savoir quand ne pas traiter pour éviter la propagation de souches résistantes). Certains ânes peuvent tomber gravement malades ou mourir s’ils sont exposés à une trop grande quantité de pesticides ou de médicaments antiparasitaires. Les mouches doivent être tenues éloignées des ânes par des stratégies efficaces, car elles peuvent propager des maladies graves comme la conjonctivite.
- Traitement des coliques: Vous devez savoir exactement quoi faire si un âne souffre de coliques, y compris évaluer la situation et intervenir rapidement. Si un âne montre des signes de détresse extrême, vous n’aurez peut-être que quelques minutes pour lui sauver la vie. Il est fort probable qu’un·e vétérinaire ne puisse pas être sur place à temps, c’est pourquoi le personnel du refuge doit être formé bien en amont aux mesures à prendre en cas d’urgence.
- Administration de traitements oraux et intubationthe introduction of a tube into a hollow organ (such as the esophagus or trachea) gastrique: Il vous faut apprendre à administrer en toute sécurité un comprimé à un âne sans lui causer de stress excessif, ni risquer de l’étouffer accidentellement. L’intubation gastrique (pour intervenir en cas de coliques ou d’acidose par exemple) doit absolument être enseignée par un ou une spécialiste. Les risques mortels sont très élevés du fait même de l’anatomie de l’âne.
Comment s’occuper d’ânes de manière responsable
La prise en charge responsable d’ânes en refuge requiert de mettre en place des stratégies et des procédures adaptées, en plus de leur fournir une alimentation et un cadre de vie optimaux.
Les stratégies responsables à mettre en place
- Tenir des registres de suivi de vos ânes: Il est très important de tenir à jour des registres détaillés sur chacun de vos pensionnaires, depuis leur admission jusqu’à leur éventuel départ du refuge. Ceci afin de leur prodiguer les meilleurs soins possibles, tout en possédant des informations pouvant être utiles sur le plan juridique ou administratif.
- Établir un protocole d’accueil des nouveaux arrivants: La sécurité du troupeau implique d’appliquer scrupuleusement des consignes de biosécurité et de quarantaine lorsque vous introduisez un nouveau résident dans votre refuge. L’absence de suivi d’un tel protocole d’admission peut présenter un risque sérieux pour vos pensionnaires.
- Examiner quotidiennement chaque individu: chacun des ânes résidant au refuge doit faire l’objet d’un examen visuel au moins une fois par jour (par exemple au moment des repas) afin de repérer d’éventuels premiers signes de maladie ou d’autres soucis de santé. Accueillir des ânes et ne pas être en mesure d’assurer au minimum cet examen quotidien est irresponsable.
- Ne pas utiliser les ânes comme montures: Il existe bien d’autres manières de passer du temps avec vos ânes, de les aider à faire de l’exercice physique (ce dont ils ont besoin régulièrement) et de développer avec eux un lien profond. Les monter peut causer des soucis de bien-être.
- Mettre en place un protocole de vaccination: Demandez à votre vétérinaire quels sont les vaccins recommandés dans votre région. De nombreux refuges vaccinent contre la rage, le tétanos, l’encéphalomyélite et le virus du Nil occidental. En fonction de votre situation géographique, de l’âge et du niveau de risque de vos pensionnaires, les vaccins contre l’herpèsvirus, la gourme et la grippe équine devraient également être envisagés. Assurez-vous que votre vétérinaire comprend parfaitement la missionThe stated goals and activities of an organization. An animal sanctuary’s mission is commonly focused on objectives such as animal rescue and public advocacy. et le fonctionnement de votre refuge. La mission d’un refuge animalier est généralement axée sur le sauvetage d’animaux et l’éducation du public. Certains vaccins habituellement recommandés peuvent être inutiles pour des ânes qui ne se reproduiront jamais ou qui passeront la majorité de leur vie au refuge, contrairement aux individus présentés dans des foires où ils sont exposés à de nombreux animaux aux antécédents inconnus.
- Faire analyser régulièrement les selles: Les ânes peuvent être victimes d’un grand nombre de pathologies plus ou moins dangereuses dont les symptômes peuvent ne pas être visibles jusqu’au moment où il est trop tard pour les traiter. Il faut donc mettre en place un calendrier d’analyse des selles pour chacun de vos ânes afin de prévenir les problèmes de santé à temps.
- Établir un protocole d’isolement ou de quarantaine: Si un âne tombe malade ou se blesse et a besoin d’être tenu éloigné du reste du troupeau, vous aurez besoin d’un espace approprié pour l’isoler. Sans cela, la maladie risque de se propager au reste du refuge ou l’état de l’individu peut s’aggraver.
Les besoins essentiels à pourvoir
S’occuper d’ânes de manière responsable signifie leur assurer un accès à de la nourriture, de l’eau et à un abri de la meilleure qualité possible. De nombreuses installations domestiques ne sont pas adaptées aux ânes et ne sauraient constituer un environnement de vie idéal pour eux. De même, vous devez choisir leur alimentation en fonction de leurs besoins, plutôt que de ce qui est le plus pratique pour vous!
- Prévoir des espaces de vie adaptés: Vous devez fournir à vos ânes un espace de vie approprié, lumineux, aéré, offrant un système de régulation de la température et de l’humidité, et doté de clôtures à toute épreuve. Vos ânes doivent pouvoir disposer d’un endroit sécurisé où ils peuvent gambader et se dépenser, et profiter d’activités enrichissantes. Il est inacceptable de forcer des ânes à vivre dans des environnements exigus, sans lumière, boueux, sales, froids ou qui présentent un danger. Vous ne devez jamais héberger un nombre d’ânes ne permettant pas à chacun de disposer d’un espace de vieLieu (extérieur ou intérieur) où vit, mange et se repose un animal résident du refuge. suffisant! En outre, si l’hiver est rigoureux dans votre région, vos ânes doivent pouvoir disposer notamment d’un abri contre les intempéries et d’un surplus de couvertures si nécessaire.
- Fournir de la nourriture, de l’eau et des compléments alimentaires appropriés aux ânes: Vous devez fournir à vos ânes une alimentation saine et adaptée à leurs besoins physiologiques individuels. Ils ont besoin d’eau propre qui ne gèle pas en hiver, de fourrage ou de paille, de minéraux et, en fonction de leurs besoins spécifiques, de compléments alimentaires. Il est inacceptable de leur donner sciemment des aliments qui engendrent des problèmes de santé ou une prise de poids excessive. Vous devez être prêt à changer d’alimentation et de compléments si un âne a besoin d’un régime particulier pour des raisons de santé.
- Nettoyer et entretenir régulièrement les espaces de vie: Vous devez établir un planning de nettoyage régulier des espaces où vivent et dorment les ânes. Ne pas nettoyer ces espaces et ne pas renouveler les litières régulièrement peut causer diverses maladies qui pourraient être facilement évitées, comme des abcès du pied, des parasitoses ou des problèmes sociaux comme l’agressivité entre individus.
- Protéger vos ânes des prédateurs: Il est inacceptable de fournir des espaces de vie qui n’offrent pas de protection fiable contre les éventuels prédateurs présents dans votre région. Vous devez mettre en œuvre des stratégies pour empêcher les prédateurs d’entrer dans les espaces de vie (qu’ils soient intérieurs ou extérieurs) et en tester régulièrement l’efficacité. Renseignez-vous sur les prédateurs présents dans votre région afin de déterminer si certains de vos pensionnaires doivent être maintenus à l’intérieur pendant la nuit. Les ânons étant particulièrement vulnérables, il est conseillé de les garder dans un espace sécurisé pendant la nuit, jusqu’à ce qu’ils soient un peu plus grands.
- Aménager et maintenir des espaces de vie intérieurs à l’épreuve des rongeurs: Tout comme vous devez protéger vos résidents des prédateurs, il est important d’aménager des espaces de vie intérieurs qui dissuadent ou rendent difficile l’installation de rongeurs. Les souris et les rats peuvent non seulement transmettre des maladies aux ânes, mais également causer des problèmes de sécurité en endommageant les fils électriques (ce qui pourrait provoquer un incendie) ou en s’introduisant dans la couche d’isolant (les ânes pouvant ainsi ingérer de l’isolant par accident). Les infestations importantes de rongeurs peuvent également causer des préjudices physiques aux individus les plus fragiles tels que les ânons ou les individus moins mobiles. Veillez à protéger l’isolant et les fils électriques contre les rongeurs, évitez (ou vérifiez régulièrement) les interstices qui pourraient facilement se transformer en nid douillet, et veillez à ce que les réserves susceptibles d’attirer les rongeurs soient stockées dans des contenants étanches en métal (en particulier la nourriture et les minéraux édulcorés). S’il n’est pas possible de rendre l’endroit totalement “à l’épreuve des rongeurs”, car il sera ouvert aux allées et venues des résidents pendant au moins une bonne partie de la journée, vous pouvez cependant prendre des mesures pour réduire les risques que des rongeurs ne colonisent les espaces de vie de vos pensionnaires.
- Limiter les risques d’ingestion de corps étrangers: Vous devez protéger vos ânes des risques d’ingérer des corps étrangers en vérifiant régulièrement que les espaces de vie soient dénués d’objets potentiellement dangereux qu’ils pourraient ingérer accidentellement.
- Tenir compte des besoins spécifiques des ânes plus jeunes ou plus âgés: Les ânons ou les ânes vieillissants ont des besoins spécifiques dont il faut tenir compte pour assurer leur bien-être. Il n’est pas raisonnable d’accueillir des ânes ayant des besoins particuliers sans connaître ces besoins et sans avoir mis en place un environnement et des protocoles adaptés.
- Fournir des soins vétérinaires et des médicaments appropriés aux ânes: Lorsque vous accueillez un âne dans votre refuge, vous vous engagez à lui offrir une bonne qualité de vie et des soins personnalisés. Ce qui implique notamment de faire appel à un·e vétérinaire équin qualifié·e qui maîtrise les besoins spécifiques des ânes et qui est disposé à gérer les problèmes de santé, à soulager la douleur et à prodiguer si nécessaire des soins de fin de vie avec compassion. Il est inacceptable d’accueillir des ânes et de les priver de soins médicaux ou de ne pas gérer la douleur.
Cette liste est loin d’être exhaustive. Chaque âne peut avoir ses besoins et problématiques propres, qui nécessiteront une formation et des mesures supplémentaires afin de lui assurer la meilleure vie possible au refuge.
Que signifie “inacceptable”?
Chez The Open Sanctuary Project, inacceptable signifie que nous ne pouvons pas tolérer (ou tolérer par omission) une certaine pratique, norme ou politique. Voir une explication plus détaillée ici.