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    Si vous aussi, vous souhaitez créer un refuge pour animaux d’élevage

    Il en faut beaucoup pour faire pousser un refuge !

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    Traduit par un.e volontaire
    Cette ressource a été traduite par une intelligence artificielle et adaptée par Hélène Diu, traductrice, pour le compte du Réseau national des refuges animalistes, dans le cadre de notre programme de traduction bénévole. Voulez-vous nous aider à traduire nos ressources ? Contactez-nous ici!

    Introduction

    Nombre de personnes au grand cœur rêvent de fonder leur propre refuge ou sanctuaire pour animaux de ferme – y compris nous, à l’Open Sanctuary Project! L’idée de s’occuper d’animaux qui méritent compassion et respect, en particulier d’espèces qui en sont habituellement privées, peut faire naître une passion semblable à nulle autre chez les amoureux des animaux. Vous avez peut-être visité de magnifiques refuges dans le monde, créé des liens avec des individus en particulier et réfléchi à la manière d’offrir une meilleure vie à un plus grand nombre d’animaux. Vous avez peut-être pensé à l’impact que l’histoire de chaque animal pourrait avoir sur les visiteurs, en diffusant un message de compassion dans le monde entier. Ou peut-être n’avez-vous jamais franchi la porte d’un refuge, mais vous sentez que créer un sanctuaire est la prochaine étape de votre vie.

    Avant de verser un acompte pour acquérir le terrain convoité, de signer les papiers d’adoption du cochon abandonné qui attend un lieu d’accueil, et de déposer les statuts officiels du refuge à but non lucratif de vos rêves, il est important de réfléchir de manière critique à ce qu’implique la création d’un refuge pour animaux.

    Cette page n’a pas pour but de décourager quiconque de créer son propre refuge, mais de fournir une perspective centrée sur le refuge, en décrivant les nombreuses facettes de la vie d’une telle structure et en passant en revue les défis inattendus qui peuvent surgir en cours de route.

    Qu’entendons-nous par « refuge pour animaux »?
    L’Open Sanctuary Project a une vision claire des spécificités qui définissent un refuge pour animaux. Consultez-les ici!

    Tout d’abord, considérez les engagements

    Le temps

    Le temps est une ressource précieuse, et fonder un refuge pour animaux implique d’en consacrer une grande partie à cette cause.

    Les nécessités quotidiennes : comme pour tout animal de compagnie, accueillir un animal dans un refuge ou un sanctuaire signifie s’engager à lui prodiguer des soins quotidiens. Cela implique de le nourrir, de veiller à ce qu’il dispose d’eau propre et à volonté, de s’assurer qu’il n’est pas malade ou en détresse, de l’amener au pâturage et de le ramener le soir, et de changer sa litière lorsque c’est nécessaire. Ces tâches quotidiennes relativement simples s’accumulent rapidement à mesure que le nombre d’animaux accueillis augmente. Dans certains refuges, il faut parfois passer toute la journée à faire le tour des animaux pour s’assurer qu’ils reçoivent des soins responsables, surtout en l’absence de soigneur∙euse ou de bénévoles réguliers. Et bien sûr, presque toutes ces tâches doivent être répétées, jour après jour, chaque jour de l’année!

    La vision à long terme : lorsque vous accueillez un animal avec l’intention de lui prodiguer des soins compatissants tout au long de sa vie, pensez que cela représente un travail de longue haleine qui nécessite un engagement dans la durée. Pour les espèces d’animaux d’élevage, vous pouvez très bien envisager de vous occuper d’un poulet pendant 10 ans, d’une vache pendant 20 ans ou d’un cheval pendant 30 ans. Les refuges ont généralement pour objectif de recueillir plusieurs animaux, ce qui augmente encore le temps à consacrer à chaque nouvelle vie. En créant un refuge pour animaux, vous vous engagez à prendre soin de chaque animal pour toute la durée de son existence, et à lui assurer une fin de vie paisible. Au final, la vie de chaque animal relève de la responsabilité de la personne fondatrice du refuge, jusqu’à ce qu’il ou elle quitte l’organisation.

    Les ressources financières

    Un refuge pour animaux qui fournit des soins responsables à ses résident∙e∙s doit s’engager à offrir la meilleure vie possible à chacun∙e: nourriture de qualité, compléments alimentaires, vaccins, litière fraîche, espaces de vie appropriés et soins vétérinaires réguliers.

    Cette responsabilité est encore plus grande pour les animaux issus de l’élevage intensif ; pensez à ce qu’il faudrait pour fournir des soins de qualité tout au long de la vie à un chien ou un chat qui souffre d’une maladie chronique ou qui a survécu à un traumatisme important. Pour de nombreuses races d’animaux issus de l’élevage industriel, le coût de la prise en charge médicale des problèmes de santé créés par l’être humain peut être faramineux.

    En plus de la responsabilité envers les résident∙e∙s, beaucoup d’autres coûts associés à la gestion d’un refuge d’animaux doivent être pris en compte. Un budget de fonctionnement typique pour un refuge ou un sanctuaire comprend les postes de dépense suivants :

    • Coûts liés à l’achat des terrains et des biens immobiliers
    • Structures, espaces d’habitation, construction, clôtures, rénovations et maintenance
    • Équipements techniques, véhicules et leur entretien
    • Nourriture, litière et compléments alimentaires pour chaque animal
    • Électricité, gaz et eau
    • Santé et soins vétérinaires
    • Salaires des prestataires extérieurs et du personnel
    • Taxes, impôts, assistance juridique

    Il ne s’agit là que des éléments de base nécessaires au fonctionnement d’un refuge. La mise en place d’un programme d’éducation et de sensibilisation bien pensé, l’organisation d’événements publics et tout autre ajout augmentera d’autant les frais de fonctionnement essentiels. Il n’est pas rare que des « petits » refuges aient des budgets annuels de plusieurs dizaines, voire centaines de milliers d’euros.

    Le coût personnel

    En dehors de toutes les préoccupations matérielles liées à l’organisation et aux résidents, la création d’un refuge pour animaux est une entreprise extraordinairement chronophage et exigeante sur le plan émotionnel. Vous allez vous engager à travailler de longues journées et de longues nuits avec parfois peu (ou pas du tout) d’éloges, un salaire modeste (voire inexistant) et, au moins au début, un manque prononcé de temps libre. S’occuper des résident∙e∙s est une réalité quotidienne non négociable, donc si personne d’autre ne peut faire le travail, c’est à vous, fondateur∙rice, d’être au refuge pour s’assurer que les animaux sont pris en charge. Si vous avez besoin de vacances régulières ou de temps pour décompresser, créer un refuge ou un sanctuaire n’est peut-être pas la meilleure décision. Même en s’absentant physiquement du refuge pour tenter de faire une coupure, de nombreux fondateurs et fondatrices témoignent qu’il est difficile de faire une « pause mentale ». Il y a tout simplement trop de choses à faire et à planifier!

    (Avertissement: le paragraphe suivant parle d’automutilation et de pensées suicidaires. Pour ceux qui souhaitent l’éviter, passez directement à « Prendre soin des humains » ci-dessous.)

    Travailler avec des animaux rescapés, en particulier ceux qui sont en mauvaise santé, peut être épuisant, frustrant et déchirant. Les personnes qui travaillent avec des animaux sont confrontées à des taux disproportionnés de tristesse, de dépression, de fatigue compassionnelle, d’épuisement professionnel et, malheureusement, d’automutilation et de pensées suicidaires. On a rarement le temps de s’accorder l’espace nécessaire pour traiter ces émotions complexes, et les expériences douloureuses peuvent se succéder rapidement. Si vous envisagez de créer un refuge, vous devez être résilient et prêt à prendre du recul et à vous occuper de vous-même si nécessaire. Vous devez avoir la force de reconnaître que prendre soin de soi n’est ni une faiblesse, ni un repli, mais un facteur essentiel pour pouvoir continuer à faire votre travail à long terme.

    Prendre soin des humains

    Tous les défis personnels auxquels doivent faire face les fondateur∙rice∙s de refuge sont également rencontrés, dans une certaine mesure, par le personnel et les bénévoles, ce qui peut être une source d’épuisement et de rotation élevée dans un refuge. La personne à l’origine du refuge ou sanctuaire doit non seulement être capable de prendre soin des animaux et d’elle-même, mais elle doit aussi mettre en place une organisation qui soutient et veille sur les personnes qui y travaillent, à mesure que la structure se développe. Souvent, celles et ceux qui sont appelés à créer des refuges et à s’occuper des animaux n’ont pas l’expérience nécessaire pour gérer des employé∙e∙s et relever tous les défis que cela implique, en plus du fonctionnement quotidien du refuge. Si vous envisagez la création d’un refuge, vous devez examiner vos capacités d’un œil lucide et, si nécessaire, envisager l’emploi d’une personne pour gérer le personnel. Ce rôle est en soi un travail à temps plein!

    L’attention du public

    À moins que vous n’envisagiez de créer un refuge privé, que vous le vouliez ou non, vous devrez avoir des interactions fréquentes avec le public, que ce soit pour obtenir un soutien financier, pour aider à diffuser l’histoire de vos pensionnaires ou pour qu’il vous rende visite afin de s’informer sur le sort des animaux d’élevage.

    La perception et les critiques virulentes de personnes extérieures qui n’ont pas une vue d’ensemble du travail complexe et des décisions douloureuses auxquels sont confrontés les refuges peuvent constituer une difficulté supplémentaire pour la gestion des refuges. Vous pouvez faire de votre mieux pour le bien-être d’un résident, ou pour protéger votre structure, et faire face à un retour de bâton ou même à une perte du soutien de la communauté en raison d’un manque de compréhension ou d’une franche antipathie. En tant que fondateur∙rice, vous devez être prêt∙e à défendre vos décisions et à répondre habilement aux critiques.

    À mesure que la notoriété d’un refuge augmente, il n’est malheureusement pas rare qu’il soit confronté à des menaces de vol, de vandalisme ou même de violence de la part de ceux qui s’opposent à sa mission. Il peut être choquant de voir comment les gens réagissent à une organisation qui fait de son mieux pour sauver des animaux!

    La propriété et son emplacement doivent être la priorité

    Si vous avez un projet de refuge ou de sanctuaire, évaluez longuement l’endroit où vous aimeriez qu’il soit situé. Bien qu’il puisse être tentant d’ouvrir un refuge là où vous vivez, ou sur un terrain qui a été mis à votre disposition à un prix alléchant, un achat précipité sans une réflexion et une évaluation approfondies peuvent conduire à d’importantes déconvenues. Si vous envisagez de créer un refuge, posez-vous les questions suivantes :

    • La région où vous souhaitez créer le refuge s’y prête-t-elle en termes de climat? La zone est-elle urbaine ou rurale? Existe-t-il d’autres refuges à proximité?
    • Est-il mieux de louer ou d’acheter le terrain?
    • Le projet est-il compatible avec la réglementation locale en vigueur? (Aux États-Unis il s’agira du zonage; en France, il conviendra de consulter le Code rural ou de se rapprocher de la Préfecture et de la Direction départementale de protection des populations).
    • Parmi les caractéristiques du site envisagé, quelles sont celles qui sont avantageuses pour un refuge, et celles qui pourraient poser problème à terme?

    Pour en savoir plus sur chacune de ces considérations, consultez notre ressource sur le choix du bon site pour votre refuge d’animaux ici.

    Fonder un refuge ou un sanctuaire, c’est fonder une association à but non lucratif

    La création d’un refuge pour animaux, que vous soyez officiellement déclaré à titre associatif ou non, exige la même attention aux règlements et aux détails que la gestion de toute autre organisation à but non lucratif. Avant toute action concrète, vous devez planifier les aspects de votre refuge ou sanctuaire comme s’il s’agissait d’une entreprise – tout en gardant à l’esprit qu’un refuge pour animaux ne génère pas de profits! Outre les connaissances en matière de soins compatissants aux animaux et les questions spécifiques aux refuges, toute personne envisageant la création d’un refuge doit se documenter sur les bonnes pratiques de gestion d’une organisation à but non lucratif. De nombreux refuges ont fermé leurs portes en raison d’une mauvaise gestion, ce qui aurait pu être évité en se renseignant mieux en amont sur les problèmes courants rencontrés par ce type de structure.

    Financement

    Qu’avez-vous prévu en matière de financement? À moins de pouvoir perpétuellement autofinancer votre refuge (ce qui nécessite un examen réaliste des dépenses annuelles et des dépenses imprévues avant de prendre un tel engagement), vous aurez besoin de sources de revenu diversifiées, pour ne pas mettre vos résidents et votre structure en danger en cas de perte inattendue d’un financement. Les refuges doivent disposer d’un fonds de sécurité pour les urgences, de sorte que si un animal tombe malade, le fonctionnement habituel continue d’être assuré. Le travail de recherche de fonds est complexe et chronophage en soi, et de nombreux refuges feraient bien de prévoir l’embauche d’un ou une responsable du développement pour pérenniser les ressources financières du refuge sur le long terme.

    Personnel

    Un refuge comptant de nombreux animaux résidents devra un jour ou l’autre faire appel à du personnel supplémentaire. Entre les soins quotidiens aux animaux, l’entretien, la sensibilisation du public, la recherche de financements, la gestion des bénévoles, les tâches administratives, la comptabilité susceptible d’être exigée par la loi, il y a tout simplement trop de choses à faire au cours d’une journée pour qu’une personne puisse les accomplir seule sans compromettre de manière significative la gestion de l’organisation ou de la qualité de vie des résident∙e∙s. Si vous pensez pouvoir tout assumer seul∙e dans votre refuge, vous faites courir des risques à vos résidents! Si le ou la fondateur∙rice est également responsable des opérations d’un refuge, il ou elle doit être capable de gérer une équipe et d’effectuer toutes les tâches liées aux ressources humaines, en plus de toutes ses autres tâches au sein du refuge. Il est avéré que l’incapacité à gérer et prendre soin du personnel entraîne une rotation élevée et une réduction de l’efficacité des personnes employées dans les refuges.

    Pour en savoir plus, consultez notre introduction aux postes de travail dans les refuges d’animaux d’élevage ici.

    Réglementation

    Quel que soit votre pays, si vous employez du personnel dans votre refuge ou votre sanctuaire, vous devrez veillez à respecter le code du travail (égalité d’accès à l’emploi, accueil de travailleurs handicapés, santé et sécurité au travail, etc.), en plus de la réglementation agricole ou sanitaire concernant les animaux dont vous avez la charge. Aux États-Unis, si vous constituez officiellement votre refuge en société (ce qui présente des avantages considérables en termes de collecte de fonds et d’allègement fiscal), vous devrez être attentif à toutes les réglementations régissant le travail (Fair Labor Standards Act, Americans with Disabilities Act, Occupational Safety Hazard Act), et à toutes les réglementations de l’USDA concernant les animaux accueillis. Les réglementations ne peuvent pas être ignorées sous prétexte qu’elles sont trop difficiles ou trop compliquées à suivre ; leur non-respect peut entraîner de lourdes amendes ou même menacer la survie de votre structure et des animaux qu’elle héberge.

    Planification de la succession

    Gérer de façon responsable un organisme à but non lucratif consiste aussi à élaborer un plan pour le moment où vous quitterez la structure que vous avez créée. Il peut arriver que les missions d’une association pâtissent du refus de la personne fondatrice de se retirer un jour, au détriment du développement de l’organisation. Lorsque vous créez un refuge ou un sanctuaire, vous devez avoir une idée du moment où vous souhaiterez vous retirer, de la façon dont s’effectuera la transition et du rôle que vous aimeriez continuer à jouer dans le refuge (le cas échéant) après avoir quitté l’organisation en elle-même.

    Même si vous ne prévoyez pas de partir avant plusieurs années, il est essentiel de disposer d’un plan de relève au cas où vous ou un autre membre de l’équipe fondatrice soit soudainement empêché de continuer à faire son travail pour une raison quelconque. Il est irresponsable envers les animaux accueillis de ne pas avoir de plans de secours en place! Consultez notre ressource sur la planification de la succession en cliquant ici.

    Les animaux issus de l’élevage présentent des défis uniques en matière de soins

    Bien qu’il puisse sembler relativement facile de s’occuper d’eux si l’on se fie aux sources d’information sur l’agriculture sur Internet, il est très compliqué de prodiguer des soins attentionnés aux animaux dits d’élevage tout au long de leur vie. Chaque espèce a ses propres besoins en termes d’espace de vie, de nutrition, de socialisation et de soins de santé, besoins qui doivent être pris en compte avant l’arrivée de l’animal. En tant que personne fondatrice, vous devez apprendre autant que possible ce que représentent des soins compatissants pour chaque espèce que vous prévoyez de prendre en charge, ou au minimum engager des soigneur∙euse∙s qui ont de l’expérience dans ce domaine. De nombreuses pratiques agricoles standard ayant pour unique objectif le bénéfice des humains, et non celui des animaux, il est important de recouper toutes les informations glanées avec des ressources spécifiques aux refuges. Il est inacceptable de s’engager envers des animaux dont on n’est pas prêt à s’occuper correctement.

    Inacceptable?
    Pour l’Open Sanctuary Project, inacceptable signifie que nous ne pouvons pas tolérer (ou tolérer par omission) une certaine pratique, norme ou politique. Cliquez ici pour une explication plus détaillée.

    Trouver un vétérinaire compétent

    Il peut être très difficile de trouver des soins vétérinaires appropriés pour tous les pensionnaires dont vous avez la charge, car de nombreux vétérinaires pour grands animaux ou pour oiseaux ne sont pas formés au niveau de soins dont vos pensionnaires auront besoin à toutes les étapes de leur vie. Avant de créer un refuge, il est important de savoir si vous aurez accès à des soins adaptés aux espèces dont vous prévoyez de vous occuper. Consultez notre ressource sur la recherche de soins vétérinaires appropriés en cliquant ici.

    Fournir des soins à des animaux qui ne sont pas censés en avoir besoin

    De nombreuses races d’animaux d’élevage ont été modifiées au fil des générations pour maximiser le profit humain, au détriment de la physiologie et du bien-être de l’animal. Les poulets Cornish Cross, les dindes de chair et les porcs élevés industriellement sont, parmi de nombreuses autres races, tous confrontés à des problèmes de santé importants et à des maladies contre lesquelles il peut être très difficile de lutter. Plus difficile encore, la plupart des vétérinaires n’ont pas d’expérience de ces races, car les animaux sont abattus au terme d’une fraction seulement de leur espérance de vie. S’engager à prendre soin de ces rescapé∙e∙s, c’est s’engager dans l’incertitude, l’imprévu, des traitements vétérinaires souvent révolutionnaires et, malheureusement, s’engager à prendre en charge le coût très élevé de soins respectueux à vie.

    Les résidents sont ce qu’ils sont

    Vous devez considérer que les animaux que vous vous engagez à accueillir sont des individus, ce qui a de nombreuses implications. Il est très difficile de prédire la personnalité d’un pensionnaire, surtout lorsqu’il s’agit d’animaux qui ont été maltraités ou négligés, mais vous devez être prêt à les accueillir tels qu’ils sont. Il peut être éprouvant sur le plan émotionnel de s’occuper d’animaux qui évitent les humains ou leur sont carrément hostiles, mais cela fait partie de l’engagement que vous prenez en les accueillant. Si un animal ne peut pas s’entendre avec les autres résident∙e∙s (ou quiconque), vous devez trouver un moyen de faire en sorte que tout le monde soit à l’aise dans votre refuge, par exemple en divisant les troupeaux ou en prévoyant des pâturages séparés, sans négliger personne dans le processus. Vous ne pouvez pas supposer que tout le monde s’entendra toujours dans le même espace de vie, et les brimades ou les abus fréquents entre animaux résidents sont inacceptables. Vous pouvez même avoir des résident∙e∙s de longue date, meilleurs amis du monde, qui décident un jour qu’ils ne peuvent plus se supporter. Cela aussi doit être géré pour protéger le bien-être physique et mental de vos résident∙e∙s!

    Comprendre vos limites

    Un refuge doit comprendre sa propre capacité de prise en charge responsable et s’y tenir. L’incapacité à le faire est l’une des principales raisons de la fermeture des refuges et sanctuaires. Si vous n’êtes pas prêt à limiter les résident∙e∙s à une population dont vous pouvez vous occuper avec compassion avec les ressources dont vous disposez, vous devez vous demander si la création d’un refuge pour animaux est le bon choix. C’est souvent la partie la plus éprouvante sur le plan émotionnel de la gestion d’un refuge, mais vos pensionnaires dépendent de vous pour disposer de toutes les ressources nécessaires pour s’occuper d’eux! Cette difficile réalité du fonctionnement d’un refuge peut être rendue un peu plus facile en élaborant une politique de sauvetage bien avant d’ouvrir votre structure. Cliquez ici pour en savoir plus sur la capacité d’accueil responsable et comment la déterminer.

    Planifier les impondérables

    L’une des tâches les plus difficiles lors de la création d’un refuge est de mettre en place des plans d’urgence bien avant que l’imprévu ne se produise. Que feriez-vous en cas d’incendie, de tempête ou de brusque montée des eaux? Ou si votre soigneur∙se principal∙e quitte soudainement la structure? Êtes-vous en mesure d’évacuer l’ensemble des animaux résidents aussi vite que possible si la situation l’exige? Une gestion responsable signifie que vous devez être en mesure d’intervenir et d’élaborer un plan d’urgence pour protéger vos résident∙e∙s et votre refuge en cas de nécessité, dans la mesure où vous pouvez raisonnablement le faire. Cliquez ici pour en savoir plus sur la création de plans d’urgence responsables.

    Soyez réaliste quant aux conséquences

    C’est une triste réalité: des refuges ou sanctuaires pour animaux sont contraints de fermer chaque année dans le monde, soit en raison d’un manque de ressources ou d’une mauvaise gestion, soit parce qu’ils ne respectent pas les réglementations. Lorsqu’un refuge ferme, ses résident∙e∙s se retrouvent souvent dans des situations aussi mauvaises, voire pires, que celles qu’ils ont connues avant de vivre dans le refuge. Des animaux de refuges ont été renvoyés dans des situations d’exploitation, voire même vendus aux enchères comme animaux de boucherie après avoir perdu leur foyer d’accueil. Heureusement, certains refuges sont parfois en mesure d’aider à la réinsertion de ces individus dans d’autres sanctuaires ou micro-refuges, mais cela peut être très éprouvant lorsque ces structures doivent déjà faire face à des financements limités et à des capacités tendues. Les animaux relogés sont parfois séparés de leur famille et de leurs compagnons de longue date, ce qui est un processus traumatisant en soi.

    Si vous souhaitez créer un refuge, vous devez être réaliste quant aux coûts que représente réellement une fermeture, et être prêt à faire tout ce qui est en votre pouvoir pour assurer la sécurité de vos résident∙e∙s tout au long de leur vie.

    Il n’y a pas d’organisation idéale

    Bien qu’il existe de nombreux refuges d’animaux d’élevage dans le monde, il n’y a pas de mode d’emploi unique pour créer et gérer un refuge – bien que l’Open Sanctuary Project propose nombre de ressources pour aider les refuges tout au long de leur parcours! En raison des variables complexes en jeu pour chaque refuge, parmi lesquelles le lieu, les espèces accueillies, le nombre d’animaux résidents, la proximité d’autres refuges, la réglementation locale, les ressources financières disponibles et autres, il est impossible de calquer simplement les pratiques d’un refuge à un autre. Par contre, nous vous encourageons à étudier le fonctionnement d’autres refuges et à y faire du bénévolat pour vous aider à déterminer ce qui pourrait convenir à votre structure. En fin de compte, toute personne souhaitant créer son propre refuge ou sanctuaire devra avoir le courage de prendre un grand nombre de décisions en matière de gestion de la structure et de soins aux animaux, dont beaucoup n’ont pas de réponse toute faite.

    Les alternatives immédiates à la création de votre propre refuge d’animaux

    Plutôt que de vous lancer dans le monde de la gestion d’un refuge et de toutes les responsabilités qu’implique le fait d’en être le ou la fondateur∙rice, voici quelques moyens de vous impliquer dans la communauté des sanctuaires et refuges, afin d’en savoir plus en prévision de l’ouverture de votre structure, ou au lieu de créer entièrement un nouveau lieu :

    Faire du bénévolat ou travailler dans un refuge ou sanctuaire existant

    Il existe de nombreux sanctuaires ou fermes-refuges dans le monde, et il est fort probable qu’il y en ait un pas très loin de chez vous! Nous recommandons vivement à toute personne souhaitant créer son propre refuge pour animaux d’élevage de passer du temps dans différents lieux, soit comme bénévole, soit comme stagiaire, soit comme employé, pendant au moins un an, voire plus. Cette expérience peut vous aider à comprendre la nature du travail et des défis qui constituent le quotidien des refuges, et comprendre de l’intérieur les politiques et les décisions à envisager si vous décidez d’aller de l’avant avec la création de votre propre sanctuaire. Souvent, le quotidien des refuges et les défis auxquels ils sont confrontés ne sont pas connus du public, de sorte que la simple visite d’un ou deux refuges ou sanctuaires ne donne pas une image complète du travail rigoureux que cela implique jour après jour. Si vous faites du bénévolat, essayez d’acquérir de l’expérience dans le plus grand nombre de fonctions possible et de discuter sans tabous avec celles et ceux qui ont fait ce choix de s’engager dans la vie d’un refuge, pour connaître les aspects positifs mais aussi les aspects plus difficiles de leur parcours.

    Peut-être trouverez-vous que soutenir un refuge existant, que ce soit en tant que bénévole, employé∙e à temps partiel ou membre du conseil d’administration, est une satisfaction suffisante plutôt que de créer le vôtre. De nombreux sanctuaires seraient ravis d’accueillir dans leur équipe une personne dévouée et compatissante!

    Envisager le modèle du micro-refuge

    Plutôt que de fonder un grand refuge qui prendrait en charge de nombreux pensionnaires, pourquoi ne pas prendre soin d’une plus petite population sous la forme d’un micro-refuge? Les micro-refuges ou micro-sanctuaires sont un moyen précieux de prendre soin des animaux dans le besoin avec beaucoup moins de ressources qu’une grande structure, ce qui peut être un moyen beaucoup plus durable de fournir d’excellents soins à quelques individus. En outre, un micro-refuge peut fournir, à l’échelle d’une communauté, un modèle unique de soins compatissants et de défense des animaux dans des régions qui n’ont pas forcément de grands refuges à proximité. Un poulet sauvé d’un élevage, vivant heureux au sein d’un foyer de votre quartier, peut toucher beaucoup plus de cœurs qu’un poulet situé dans un refuge à des centaines de kilomètres!

    Vous êtes toujours motivé pour créer votre propre refuge pour animaux d’élevage?

    Si vous avez attentivement lu cette ressource et pris soigneusement en compte tous les défis et points abordés, et que vous êtes toujours enthousiaste à l’idée de créer votre propre refuge pour animaux d’élevage, nous sommes là pour vous soutenir! La création d’un sanctuaire est une entreprise ardue, avec des journées difficiles, des questions sans réponses et de nombreux obstacles inattendus, mais si vous êtes la bonne personne, cela pourra constituer une expérience incroyablement gratifiante et enrichissante.

    Pensez à notre site, utilisez nos ressources et posez-nous toutes les questions que vous souhaitez! Si vous êtes prêt∙e à commencer, consultez notre guide d’introduction aux ressources en cliquant ici.

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