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    Guide Des Soins Aux Poules

    Three hens outside near a watering station.

    Traduit par un.e volontaire
    Cette ressource a été traduite par une intelligence artificielle et adaptée par Isabelle M. pour le compte du Réseau national des refuges animalistes, dans le cadre de notre programme de traduction bénévole. Voulez-vous nous aider à traduire nos ressources ? Contactez-nous ici!

    Si vous envisagez de prendre soin de poules tout au long de leur vie, que ce soit en refuge ou en micro-refuge, sachez que la formation pratique dont vous aurez besoin et les soins standards que vous devrez mettre en place pour vos pensionnaires sont beaucoup plus rigoureux que ce que les guides sur les poules d’élevage pourraient vous laisser penser! Accueillir des poules, sans avoir les compétences appropriées et les stratégies adéquates en place, pourrait menacer leur santé et leur bien-être, ainsi que la santé des autres pensionnaires de votre refuge.

    Ce guide d’introduction n’a pas pour but de vous dissuader d’opter pour le sauvetage, mais simplement de vous donner un aperçu de ce qu’un refuge doit être en mesure de mettre en œuvre pour offrir la meilleure vie possible à une poule.

    Prenez conseil auprès de spécialistes

    Pour s’occuper de poules de manière responsable, il faut être capable d’appréhender et d’exécuter des techniques de manipulation et de soins sans danger, ainsi que de réagir rapidement et efficacement en cas d’urgence. Toute personne chargée de prodiguer des soins réguliers à des poules devrait se voir enseigner les techniques suivantes par une personne empathique, experte en soins aux poules, ou un∙e vétérinaire qualifié∙e.

    Les soins de base

    • Réaliser un examen de santé: Toutes les poules dont vous avez la charge doivent être examinées régulièrement, de la crête aux doigts, afin de détecter rapidement tout problème de santé et de mettre en place un traitement efficace. Un∙e spécialiste ou un∙e vétérinaire peut vous donner une formation pratique, afin que vous puissiez mener des examens rapidement, efficacement et avec le moins de stress possible pour les poules.
    • Savoir prendre, tenir, et transporter une poule: Bien que cette technique soit relativement simple à apprendre, il existe un certain nombre de signes qu’un∙e spécialiste doit vous décrire, ceci afin d’éviter les conséquences potentiellement graves pour la santé et la sécurité, pouvant résulter d’une mauvaise manipulation. Certains individus peuvent nécessiter des techniques de manipulation spécifiques en raison de leur race, de leur personnalité ou de leur état de santé.
    • Comprendre l’amplitude normale des mouvements articulaire chez les poules: Lorsque vous examinez des poules, il est important de vérifier la flexibilité de leurs ailes, de leurs tarses et de leurs doigts et de rechercher d’éventuels signes de douleur, d’infection, d’inflammation ou d’arthrite. Demandez à un∙e spécialiste de vous montrer comment vérifier l’amplitude des mouvements articulaires sans causer de blessures et comment juger si une poule est en bonne santé. De cette façon, vous pourrez être la personne la plus à même de détecter si quelque chose ne va pas chez l’une de vos poules.
    • Évaluer l’état de santé du jabot: Les problèmes de jabots engorgés sont malheureusement fréquents chez les poules et peuvent entraîner la mort si rien n’est fait. Pour cette raison, vous devez apprendre à juger l’état de santé du jabot d’une poule en le palpant et à discerner rapidement entre un jabot plein ou vide afin d’intervenir rapidement si quelque chose ne va pas.
    • Évaluer l’état du bréchet (sternum) et l’abdomen d’une poule: De la même manière que pour le jabot, vous devez apprendre à situer l’abdomen d’une poule et juger de son état de santé en le palpant. Un oviducte bouché, l’ascite (notamment due à un cancer de l’ovaire ou de l’oviducte) ou une péritonite/salpingite peuvent être mortels s’ils ne sont pas identifiés à temps. Vous devez également savoir identifier le bréchet chez une poule, car les problèmes de bréchet peuvent refléter l’état de santé général d’une poule. Les lésions du bréchet doivent être rapidement identifiées et traitées afin d’endiguer l’éventuelle propagation d’une inflammation.
    • Évaluer les fientes: Des fientes anormales peuvent indiquer un problème d’alimentation, ou du système reproductif, une maladie ou une infection parasitaire. Il est important de savoir reconnaître l’aspect normal ou anormal des fientes des poules dont vous avez la charge, afin de pouvoir détecter et évaluer rapidement une anomalie. Une intervention précoce peut sauver des vies pour bon nombre de problèmes de santé.

    Les soins thérapeutiques

    • Coupe des ongles, des ergots ou du bec d’une poule/d’un coq: Réalisés correctement la coupe des ongles, ergots et becs sont des soins essentiels pour la santé des poules, qu’une personne de votre sanctuaire doit être capable de réaliser régulièrement. Une technique incorrecte peut être douloureuse pour la poule, voire même la blesser.
    • Gestion de la pododermatite chez les poules: La pododermatite est une maladie très courante chez les oiseaux des sanctuaires, en particulier chez les espèces de grande taille. Si la maladie n’est pas traitée, elle peut entraîner une infection plus grave, une ostéomyélite, de graves problèmes de mobilité, voire la mort de la poule. Le traitement dépend du type d’infection et de son degré de progression dans les doigts et tarses. Si vous ne maîtrisez pas les techniques appropriées de soins spécifiques à la pododermatite (y compris la façon de faire un bandage à la patte), vous risquez d’être confronté∙e à des problèmes de santé plus graves que l’infection elle-même.
    • Traitement contre les acariens, les parasites et les poux: Bien qu’il puisse sembler simple de traiter des poules pour ces problèmes, vous devez demander à quelqu’un de vous montrer comment doser et administrer le traitement jusqu’à ce que vous soyez parfaitement à l’aise. Certains individus peuvent tomber gravement malades ou mourir s’ils sont exposés à une trop grande quantité de pesticides ou de médicaments antiparasitaires.
    • Intervention en cas de prolapsus: Vous devez savoir exactement quoi faire si une poule fait un prolapsus cloacal, ou qu’un œuf est partiellement coincé dans son cloaque. Il existe différents traitements et différents niveaux d’urgence en fonction de la gravité du prolapsus. Il est vital d’être formé de façon appropriée pour les urgences sanitaires de ce genre, afin d’éviter que la situation ne s’aggrave ou entraîne la mort de la poule.
    • Administration de médicaments oraux et injectables: Il faut apprendre à administrer un comprimé à une poule, de manière sûre, sans lui causer un stress excessif ou l’étouffer par aspiration accidentelle. Bien que les médicaments oraux soient souvent préférés, il arrive qu’une injection soit nécessaire (ou dans certains cas plus sûre que l’administration d’un grand volume de solution orale). Vous devez donc apprendre à la réaliser correctement.
    • Alimentation à la seringue et intubation gastrique: Si une poule souffre trop pour picorer sa nourriture (comme un poulet d’élevage récemment sauvé qui a été débecqué), vous devez apprendre à la nourrir à la seringue. Il faut maîtriser la manière spécifique de lui faire prendre un liquide par le bec en lui tenant la tête. Une mauvaise manipulation peut entraîner une aspiration accidentelle qui peut être mortelle. Dans les cas où une poule ne veut pas ou ne peut pas manger toute seule et où l’alimentation par seringue n’est pas appropriée, il faudra utiliser une sonde gastrique. L’intubation gastrique doit absolument être enseignée par un∙e spécialiste. Les risques mortels sont très élevés du fait même de la biologie de la poule.
    • Administration de fluides sous-cutanés: Une poule mal en point peut se déshydrater, ce qui peut être dangereux. Vous devez apprendre à administrer des fluides par voies sous-cutanées afin de maintenir une hydratation correcte chez une poule qui ne boit pas par elle-même.
    • Drainage des ascites chez les poules: Drainer des ascites (comme dans le cas de la gestion du cancer de l’ovaire) doit être enseigné par un∙e spécialiste. Si vous ne savez pas exactement comment, quand et où faire la bonne insertion d’aiguille, ou si vous n’utilisez pas les bons instruments, vous pouvez potentiellement causer la mort de l’individu.

    Comment s’occuper de poules de manière responsable

    La prise en charge responsable de poules requiert de mettre en place des stratégies et des procédures adaptées, en plus de leur fournir une alimentation et un cadre de vie optimaux.

    Stratégies responsables

    • Tenir un registre de suivi de vos poules: Il est crucial de consigner les données détaillées pour chacun∙e de vos pensionnaires de manière régulière, depuis son admission jusqu’à son éventuel départ de votre refuge. Ceci afin de lui offrir les meilleurs soins possibles, tout en conservant des informations pouvant être utiles sur le plan juridique ou administratif.
    • Établir un protocole d’arrivée des nouvelles entrées: La sécurité de l’ensemble des individus nécessite d’appliquer des directives concrètes de biosécurité et de quarantaine lorsque vous introduisez un nouveau résident dans votre refuge.. L’absence de suivi d’un tel protocole d’admission peut constituer un risque sérieux pour vos pensionnaires.
    • Examiner quotidiennement chaque individu: chaque poule résidant au refuge doit faire l’objet d’un examen visuel au moins une fois par jour, par exemple au moment des repas, afin de repérer les premiers signes de maladie ou d’autres soucis de santé. Accueillir des poules et ne pas être en mesure d’assurer au minimum cet examen quotidien individuel est irresponsable.
    • Mettre en place un protocole pour les œufs: Si vous prenez soin de poules pondeuses, vous devez réfléchir à la question des œufs. Avez-vous envisagé de poser des implants à vos poules pour les protéger de problèmes de santé potentiels liés à la ponte? Sinon, que ferez-vous des œufs? Les poules elles-mêmes pourraient-elles en profiter?
    • Mettre en place un protocole de vaccination: La plupart des sanctuaires avec lesquels nous avons discuté ne vaccinent pas régulièrement leurs poules, mais dans les cas où un sanctuaire a été confronté à une épidémie d’une maladie spécifique, ils peuvent choisir ensuite de le faire. Assurez-vous d’en parler avec votre vétérinaire avant de mettre en place tout protocole de vaccination. Veillez à ce que votre vétérinaire comprenne parfaitement votre mission et le fonctionnement du refuge. Certains vaccins peuvent être recommandés de façon courante, mais ne pas être pertinents ou nécessaires dans un sanctuaire.
    • Faire analyser régulièrement les fientes: Les poules peuvent souffrir d’un grand nombre de pathologies potentiellement dangereuses, dont les symptômes peuvent ne pas être visibles jusqu’au moment où il est trop tard pour les traiter. Il vous faut donc établir un calendrier d’analyse des fientes pour chaque poule du refuge; ceci afin de parer aux problèmes de santé le plus tôt possible.
    • Établir un protocole d’isolement ou de quarantaine : Si une poule malade ou blessée doit être séparée des autres pensionnaires pour guérir ou empêcher la propagation d’une maladie, vous aurez besoin d’un espace dédié pour l’isoler. Sans endroit pour isoler un résident malade ou blessé, vous risquez la contagion ou une aggravation de l’état de cet individu.

    Les besoins essentiels à pourvoir

    S’occuper de poules de manière responsable signifie qu’il faut s’assurer qu’elles aient accès à de la nourriture, à de l’eau et à un abri, de la meilleure qualité possible. De nombreuses installations domestiques ne sont pas conçues dans l’intérêt des poules et ne sauraient constituer un espace de vie idéal pour elles. De même, vous devez choisir leur alimentation en fonction de leurs besoins, plutôt que de ce qui est le plus pratique pour vous!

    • Prévoir des espaces de vie adaptés aux poules: Vous devez offrir à vos poules un espace de vie adapté, lumineux, aéré, permettant de réguler la température et l’humidité, et doté de clôtures à toutes épreuves, ainsi que des perchoirs et des nids pour chacune. Les poules doivent disposer d’un endroit sécurisé où elles peuvent gambader, prendre des bains de poussière et s’adonner à des activités enrichissantes. Il est inacceptable de forcer des poules à vivre dans des conditions exiguës, extrêmement humides, insalubres ou dangereuses, sans lumière ou dans le froid. Vous ne devez jamais héberger un nombre de poules ne permettant pas à chacune de disposer d’un espace de vie personnel suffisant.
    • Fournir une nourriture, une eau et des suppléments adaptés: Vous devez donner à vos poules une alimentation saine et adaptée à leurs besoins individuels. Elles ont besoin d’une eau propre qui ne gèle pas en hiver, de compléments alimentaires recommandés par un vétérinaire et de gravier pour favoriser une bonne digestion. Il est inacceptable de donner sciemment à une poule des aliments qui engendrent des problèmes de santé ou une prise de poids excessive. Vous devez être prêt à changer d’alimentation et de compléments si une poule a besoin d’un régime adapté pour traiter des problèmes de santé. Un refuge ne devrait jamais nourrir les poules avec des aliments conçus pour les engraisser en vue d’une consommation humaine.
    • Nettoyer et entretenir régulièrement les espaces de vie: Vous devez établir un calendrier de nettoyage régulier des espaces où les poules vivent et dorment. Ne pas nettoyer les espaces de vie et ne pas renouveler les litières régulièrement peut provoquer une série de maladies qui pourraient être évitées, telles que la pododermatite, les parasitoses ou des problèmes sociaux tels que l’intimidation. Les poules qui cassent leurs œufs doivent être toilettées et leur espace de vie nettoyé afin d’endiguer toute infection parasitaire.
    • Protéger les poules contre les prédateurs: Il est inacceptable de créer des espaces de vie qui n’offrent pas une protection fiable contre les éventuels prédateurs locaux. Vous devez mettre en place des stratégies pour empêcher les prédateurs de pénétrer dans l’espace de vie des poules et évaluer régulièrement leur efficacité. C’est la nuit que les poules sont le plus vulnérables. Celles-ci doivent disposer d’un espace de vie à l’épreuve des prédateurs dans lequel elles seront rassemblées chaque soir. En plus des prédateurs classiques, les rats peuvent également tuer ou gravement blesser les poules, principalement pendant la nuit. Aussi l’espace de vie dans lequel les poules seront placées pendant la nuit doit être conçu et régulièrement évalué de manière à protéger les résidents de cette menace.
    • Aménager et garantir des espaces de vie intérieurs à l’épreuve des rongeurs: Tout comme vous devez protéger vos pensionnaires des prédateurs, il est important de créer des espaces de vie intérieurs qui découragent ou rendent difficile l’installation des rongeurs. En plus des problèmes de prédations, les rats, comme les souris, peuvent également propager des maladies, et causer des problèmes de sécurité en endommageant les fils électriques (ce qui pourrait provoquer un incendie) ou en s’introduisant dans les couches d’isolant (les résident∙es pouvant ainsi ingérer de l’isolant par accident). Veillez à concevoir l’espace de manière à ce que l’isolation et les fils électriques soient contenus de telle sorte que les rongeurs ne puissent pas y accéder, évitez (ou vérifiez régulièrement) les interstices qui pourraient facilement se transformer en un nid douillet, et assurez-vous que toutes les fournitures susceptibles d’attirer les rongeurs sont rangées dans des bacs métalliques hermétiques (en particulier la nourriture).
    • Limiter les risques de corps étrangers ingérés: Vous devez protéger les poules en vérifiant régulièrement que leurs espaces de vie ne contiennent pas d’objets potentiellement dangereux qu’elles pourraient ingérer accidentellement.
    • Tenir compte des besoins spécifiques des jeunes poules, des plus âgées ou de grandes tailles: Les poules très jeunes ou plus âgés ont des besoins spécifiques qui doivent être pris en compte pour assurer leur bien-être. Les races Cornish Cross et autres poules de grande taille ont quant à elles des besoins très spécifiques qui doivent être minutieusement gérés afin de leur offrir la meilleure vie possible. Il n’est pas raisonnable d’accueillir des poules ayant des besoins particuliers sans connaître ces besoins et sans avoir mis en place un environnement et des mesures adaptés.
    • Fournir des soins vétérinaires et des médicaments appropriés aux poules: Lorsque vous accueillez une poule dans un refuge, vous vous engagez à lui offrir une qualité de vie élevée et des soins personnalisés. Cela implique notamment de disposer d’un∙e vétérinaire qualifié.e qui maîtrise les besoins des poules et qui est disposé∙e à gérer les problèmes de santé, à soulager la douleur et à fournir si nécessaire des soins de fin de vie avec compassion. Il est inacceptable d’accueillir des poules et de les priver de soins médicaux ou de ne pas gérer leur douleur.

    Cette liste de tout ce qu’il faut savoir et fournir aux poules dans le contexte d’un refuge est loin d’être exhaustive. Chaque poule peut avoir ses propres besoins et problématiques qui nécessitent une formation et des mesures supplémentaires pour leur assurer la meilleure vie possible!

    Que signifie «inacceptable»?
    Chez The Open Sanctuary Project, inacceptable signifie que nous ne pouvons pas tolérer (ou tolérer par omission) une certaine pratique, norme ou politique. Voir une explication plus détaillée ici.

    SOURCES:

    Chicken Care | Farm Sanctuary

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